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15/12/2006 17:21
Avec un coeur chaste Avec des yeux purs je célèbre ta beauté Tenant la bride du sang De sorte qu'il puisse jaillir et tracer ton contour Où tu es couchée dans mon Ode Comme dans une terre de forêts ou dans la vague déferlante Dans le terreau aromatique, ou dans la musique de la mer
Beauté nue Également beaux tes pieds Cambrés par le tapement originel du vent ou du son Tes yeux, légers coquillages De la splendide mer américaine Tes seins de plénitude égale Faite de lumière vivante Tes paupières de blé qui battent Qui révèlent ou recèlent Les deux profonds pays de tes yeux
La ligne que tes épaules ont divisée en pales régions Se perd et se marie dans les compactes moitiés d'une pomme Continue pour trancher ta beauté en deux colonnes D'or brun, de pur albâtre Pour se perdre en les deux grappes de tes pieds Où connaît un regain ton arbre double et symétrique, Et s'élève feu en fleur, lustre ouvert Un fruit qui se gonfle Au dessus du pacte de la mer et de la terre
De quelle matière Agate, quartz, blé, Ton corps est-il fait? Enflant comme pain au four Pour signaler argentées des collines Le clivage d'un seul pétale Suaves fruits d'un velours profond Jusqu'à demeurée seule Etonnée La délicate et ferme forme féminine
Ce n'est pas seulement la lumière qui tombe sur le monde et se répand à l'intérieur de ton corps Et déjà s'étouffe Sous tant de clarté Prenant congé de toi Comme si tu étais en feu à l'intérieur
La lune vit dans le dessin de ta peau
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15/12/2006 16:45
Tous ces messieurs étaient là-bas Lorsqu'elle entra complètement nue Ils avaient bu et commencèrent à lui cracher dessus Elle ne comprenait rien, elle sortait à peine du fleuve C'était une sirène qui s'était égarée Les insultes couraient sur sa chair lisse L'immondice couvrait ses seins d'or Elle ne savait pas pleurer c'est pourquoi elle ne pleurait pas Elle ne savait pas s'habiller c'est pourquoi elle ne s'habillait pas Ils la tatouèrent avec des cigarettes et des bouchons brûlés Et ils riaient jusqu'à tomber sur le sol de la taverne Elle ne parlait pas car elle ne savait pas parler Ses yeux étaient couleur d'amour lointain Ses bras bâtis de topazes jumeaux Ses lèvres se coupèrent dans la lumière du corail Et tout à coup elle sortit par cette porte À peine entra t-elle dans le fleuve qu'elle fut propre Elle resplendit comme une pierre blanche dans la pluie Et sans se retourner elle nagea à nouveau Elle nagea vers jamais plus vers la mort.
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15/12/2006 16:28
La vie appelle à soi la foule haletante Des germes animés ; sous le clair firmament Ils se pressent, et tous boivent avidement À la coupe magique où le désir fermente.
Ils savent que l'ivresse est courte ; à tout moment Retentissent des cris d'horreur et d'épouvante, Mais la molle sirène, à la voix caressante, Les attire comme un irrésistible aimant.
Puisqu'ils ont soif de vivre, ils ont leur raison d'être : Qu'ils se baignent, joyeux, dans le rayon vermeil Que leur dispense à tous l'impartial soleil ;
Mais moi, je ne sais pas pourquoi j'ai voulu naître ; J'ai mal fait, je me suis trompé, je devrais bien M'en aller de ce monde où je n'espère rien.
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15/12/2006 14:03
Craindre l'amour , c'est craindre la vie et ceux qui craignent la vie sont déjà à moitié morts.
Bertrand Russel
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10/12/2006 17:29
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