La vie c'est ça, un bout de lumière qui finit dans la nuit.

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Créé le : 13/05/2006 18:21
Modifié : 15/11/2009 19:39

Garçon (35 ans)
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15/12/2006 17:21



Avec un coeur chaste
Avec des yeux purs je célèbre ta beauté
Tenant la bride du sang
De sorte qu'il puisse jaillir et tracer ton contour
Où tu es couchée dans mon Ode
Comme dans une terre de forêts ou dans la vague déferlante
Dans le terreau aromatique, ou dans la musique de la mer


Beauté nue
Également beaux tes pieds
Cambrés par le tapement originel du vent ou du son
Tes yeux, légers coquillages
De la splendide mer américaine
Tes seins de plénitude égale
Faite de lumière vivante
Tes paupières de blé qui battent
Qui révèlent ou recèlent
Les deux profonds pays de tes yeux


La ligne que tes épaules ont divisée en pales régions
Se perd et se marie dans les compactes moitiés d'une pomme
Continue pour trancher ta beauté en deux colonnes
D'or brun, de pur albâtre
Pour se perdre en les deux grappes de tes pieds
Où connaît un regain ton arbre double et symétrique,
Et s'élève feu en fleur, lustre ouvert
Un fruit qui se gonfle
Au dessus du pacte de la mer et de la terre




De quelle matière
Agate, quartz, blé,
Ton corps est-il fait?
Enflant comme pain au four
Pour signaler argentées des collines
Le clivage d'un seul pétale
Suaves fruits d'un velours profond
Jusqu'à demeurée seule
Etonnée
La délicate et ferme forme féminine




Ce n'est pas seulement la lumière qui tombe sur le monde
et se répand à l'intérieur de ton corps
Et déjà s'étouffe
Sous tant de clarté
Prenant congé de toi
Comme si tu étais en feu à l'intérieur


La lune vit dans le dessin de ta peau







 

 

15/12/2006 16:45



Tous ces messieurs étaient là-bas
Lorsqu'elle entra complètement nue
Ils avaient bu et commencèrent à lui cracher dessus
Elle ne comprenait rien, elle sortait à peine du fleuve
C'était une sirène qui s'était égarée
Les insultes couraient sur sa chair lisse
L'immondice couvrait ses seins d'or
Elle ne savait pas pleurer c'est pourquoi elle ne pleurait pas
Elle ne savait pas s'habiller c'est pourquoi elle ne s'habillait pas
Ils la tatouèrent avec des cigarettes et des bouchons brûlés
Et ils riaient jusqu'à tomber sur le sol de la taverne
Elle ne parlait pas car elle ne savait pas parler
Ses yeux étaient couleur d'amour lointain
Ses bras bâtis de topazes jumeaux
Ses lèvres se coupèrent dans la lumière du corail
Et tout à coup elle sortit par cette porte
À peine entra t-elle dans le fleuve qu'elle fut propre
Elle resplendit comme une pierre blanche dans la pluie
Et sans se retourner elle nagea à nouveau
Elle nagea vers jamais plus vers la mort.







 

 

15/12/2006 16:28



La vie appelle à soi la foule haletante
Des germes animés ; sous le clair firmament
Ils se pressent, et tous boivent avidement
À la coupe magique où le désir fermente.

Ils savent que l'ivresse est courte ; à tout moment
Retentissent des cris d'horreur et d'épouvante,
Mais la molle sirène, à la voix caressante,
Les attire comme un irrésistible aimant.

Puisqu'ils ont soif de vivre, ils ont leur raison d'être :
Qu'ils se baignent, joyeux, dans le rayon vermeil
Que leur dispense à tous l'impartial soleil ;

Mais moi, je ne sais pas pourquoi j'ai voulu naître ;
J'ai mal fait, je me suis trompé, je devrais bien
M'en aller de ce monde où je n'espère rien.







 

 

15/12/2006 14:03



Craindre l'amour , c'est craindre la vie et ceux qui craignent la vie sont déjà à moitié morts.
Bertrand Russel 






 

 

10/12/2006 17:29









 

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